En écho à notre dossier « Handicap : la culture pour tous ! », rencontre avec Catherine Fouilleul, ancienne enseignante devenue non-voyante, pour qui la culture est un lieu essentiel de partage et d’échange.
Une orchidée violette posée sur une grande table recouverte d’une nappe rouge, trois peintures colorées accrochées au-dessus de la télévision du salon, le tout éclairé par les rayons du soleil traversant la baie vitrée de la pièce… C’est dans cet environnement lumineux que nous avons rencontré Catherine Fouilleul. Aujourd’hui non-voyante, cette enseignante à la retraite a perdu progressivement la vue. Avant de ne plus voir, elle a pris plaisir « à décorer l’appartement avec de la couleur ». Peu à peu, elle a appris à voir le monde sans utiliser ses yeux. Quel médium mieux que la radio pouvait nous faire rentrer dans son univers ? Et nous faire comprendre une réalité qu’un voyant peut difficilement soupçonner ?
Comment, lorsqu’on ne voit plus, continuer à se cultiver, lire, aller au cinéma ou visiter une expo ? Nous avons donné la parole à Catherine Fouilleul pour recueillir son témoignage sur le rapport qu’elle entretient à l’art et la culture. Pour elle, les lieux culturels « sont des endroits où on trouve des gens différents de nous, ça nous permet d’échanger, de vivre-ensemble, d’être dans le partage. »
Bien sûr, ce témoignage, qui renvoie à une expérience unique, n’est en rien exhaustif. La cécité, et plus largement les situations de handicap, peuvent prendre des formes multiples, qui induisent autant de vécus et de pratiques différentes.
On dit que savoir écouter est un art. Laissez-vous guider par les voix et les sons. Allez au-delà du visible, pour écouter l’invisible.
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