Deuxième (crash) test réussi pour Black Box. Créé en 2012, le sextet publie aujourd’hui son second disque, après un 1er EP en 2013. Un silence de 4 années qui s’explique par plusieurs changements de personnel de bord. Malgré ces turbulences, le plan de vol de l’équipage reste inchangé : à l’écoute des 4 titres de Crash, on ressent toujours cette impression de plonger dans une faille spatio-temporelle. Retour vers le début des années 2000 : parmi ses influences revendiquées, le groupe cite Muse, Noir Désir, Billy Talent… Plane aussi l’ombre de Kiemsa, dont l’ex-tromboniste est l’actuel batteur de Black Box, quand Morguy, ancien guitariste des regrettés Lasséens, signe l’enregistrement et la production supersonique de cet EP. Rien à dire : on sent le savoir-faire et les heures de vol. La mécanique est bien huilée. Construites autour de deux guitares à réaction, puissantes et saturées, les chansons en français de Black Box tournent à plein gaz, usant à bon escient ici d’une touche metal, là d’un doigt de ska-rock. Ça sent bon le pogo et le stage-diving.
Seul trou d’air peut-être, l’accent franglais du chanteur quand il se risque à l’english, et les thématiques, un peu clichés, de certains textes (l’histoire d’amour qui finit mal, le pouvoir débilitant de la télé…). « But it’s only rock’n’roll (and i like it) », disait Mick Jagger… Chez vous sur disque ou en direct live dans une salle de concert, il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter un agréable voyage sur Black Box airlines.
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