Ça… on peut dire que Jeff M a bourlingué. De Consortès (grunge) à Planet Fuzz (reggae), des villages africains au port de Cancale, sa musique en a fait des rencontres… Aujourd’hui c’est Càfé. Et ça n’est plus du reggae, du funk ou du rock… C’est quelque chose au milieu de tout çà, quelque chose d’original, et d’immédiatemment reconnaissable… Un son, un style quoi. Une paire rythmique, que dis-je, un trio basse-batterie-percu qui groove, une voix qui touche et vibre, une musique qui s’en va, ondule (et éclate parfois) au gré de ses humeurs, « hors de la mesure » et des chemins tout tracés. Des chansons de Càfé s’échappent des mots au sens imprécis… phrases mystérieuses que l’on capte, et que l’on se répète dans notre tête. « Un voile est porté sur les nerfs et l’accélération opère », Jeff M joue avec le son des mots, leur musique… et de ce jeu, se dégage une sérenité, une joie tranquille nous invitant à nous poser et à « goûtez à un (doux) moment de contre-temps »… Ce disque enregistré, produit et pressé de manière quasi professionnelle marque une étape importante dans la vie du groupe, formé il y a seulement un an et demi. D’autres étapes viendront certainement, celle-ci est plutôt prometteuse.
Deux questions à Jeff M (chanteur et compositeur dans Càfé) :
Pourquoi ce nom, Càfé?
Parce que dans la musique de Càfé , il y a un coté world, musiques du monde. Une ouverture que retranscrit bien le mot Càfé. Un mot universel, que tu retrouves partout dans le monde. Et puis c’est un clin d’oeil à la chanson de Gainsbourg, « couleur café ».
Peux tu présenter les musiciens qui t’accompagne dans Càfé?
Sur le disque, il y a Ddess à la basse, Jérome à la batterie et Yoan aux percus. On entend aussi Cheese au didgeridoo sur un morceau, il a intégré le groupe à part entière depuis, avec Peggy au chant. Ces sont tous des amis. Toutes ces rencontres sont avant tout une histoire de feeling et de relations humaines.
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