Dès les premiers beats, on sait tout de suite à qui l’on a affaire. Puisant ses racines dans le rap des années 90/2000, Degiheugi nous embarque avec Foreglow dans une déambulation en territoire hip-hop et bien au-delà. Explorateur des temps modernes, le beatmaker sonde les brocantes et les méandres des internets à la recherche du sample rare. Trip-hop, musique africaine, brésilienne ou française, il refuse de s’enfermer dans un style, préférant à la rigidité des genres la souplesse et la fluidité des métissages. Le résultat est là : une mosaïque inédite et infinie, essentiellement instrumentale, que des invités vocaux de premier choix viennent rehausser. Qualifiée d’abstract hip-hop, sa musique est au contraire on ne peut plus concrète et imagée, patchwork dont la richesse et la diversité résonnent comme une ode au multiculturalisme. On saute d’univers en univers, à la manière d’un voyage inter-dimensionnel où le temps et l’espace n’existeraient plus. Conçu en plein confinement, ce 8e album, à l’image de sa pochette signée une nouvelle fois par le très talentueux Dulk, rêve d’évasion et d’île paradisiaque. Ouvrez grand vos fenêtres !
à lire aussi
Partager sur les réseaux sociaux