Dossier : Disque over ?
« Le disque est mort », prophétisent ses fossoyeurs depuis déjà une douzaine d’années, au cours desquelles on a vu les ventes de disques en France chuter de 60%.
Toutefois, en 2013, les supports physiques représentaient encore 74,5% du marché de la musique enregistrée (source : SNEP). Stimulés sans doute par le retour du vinyle, qu’il faut tout de même relativiser (aux USA, les vinyles représentaient seulement 2% des albums vendus en 2013, source : Statista), de nouveaux disquaires poussent un peu partout en région, à Rennes, Nantes, Angers, Le Mans…
Et peu de musiciens semblent aujourd’hui prêts à abandonner cette bonne vieille galette. Le calcul est rapide : les ventes d’un support physique permettent rapidement de rentabiliser l’investissement que représente un enregistrement. Quand le streaming ou le téléchargement légal rapportent péniblement quelques dizaines d’euros… Qui plus est, l’objet, par sa « réalité », son coût et son éventuel caractère luxueux, confère une valeur symbolique à la musique, que le numérique, virtuel et (quasi) gratuit, contribue au contraire à banaliser.
Interview : DJ Slade
Chroniques : Joy Squander, Rotters Damn, Funk you very much, Molly’s Pistols, Johann Lefèvre trio / Démos : Woodee, Rhumantik, The Pealz, Jérôme
Illustré par : Julien Lemoine
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