Lors du précédent numéro de Tranzistor consacré à la scène electro mayennaise, nous n’avions pas pu vous présenter (par manque de place) ce disque sorti courant 2003 sous le nom de Fakir. Oeuvre d’un collectif protéiforme et changeant d’appellation à chaque nouveau projet, cette aventure stéréophonique, très bien nommée Période métatronique, regarde du coté d’un hip hop downtempo et instrumental. Dès l’intro, les présentations sont faites : samples originaux et grosses basses vibrillonnates vous accueillent chaleureusement. Egalement invités, des collègues saxophoniste et trompettiste se font mettre en boucle, très contents d’être de la partie, pour une fois pas seulement réservée aux machines. Mi-homme, mi-robot, Fakir assure ici une très bonne première production avec un album réfléchi aux accents electro qui lancent néanmoins de légers clins d’oeils au jazz. Période métatronique constitue une sorte de voyage qui invite, voire incite à la relaxation mais pas au relâchement : une pause enrichissante. Un disque simple comme un commencement, pur comme une source. La variété des compositions et la diversité des samples (on y retrouve même Jean-Pierre Bacri, à vous de trouver sur quel titre) ne nuit pas à l’unité du disque. Tel un encens, la musique de Fakir se diffuse, marquant sa présence sans l’imposer. Il ne vous reste plus qu’à vous procurer cette « petite rêverie ». N’hésitez pas rêver !
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