Les cowboys au cœur tendre de Rotters Damn dégainent ces jours-ci leur second ep, qu’ils présenteront sur les planches du 6par4 le 28 novembre. Présentation du nouveau-né et point d’étape avec le quartet folk-rock castrogontérien.
Entre votre premier ep Circus and Trains, sorti en 2013, et votre nouveau disque Objections, de l’eau a coulé sous les ponts. En moins d’un an, il vous est arrivé de belles choses et votre musique a évolué…
Déjà, on a vieilli, un peu. Comme ce premier ep, devenu un ami passif assez rapidement, mais qu’on a bien aimé. Certaines dates nous ont marqué pour telles ou telles raisons : le Terra Incognita ou un concert de la Tournée des Trans, le Tranzistour… On n’a jamais essayé de construire un set long ou fourni, exagéré. Un set cohérent, esprit « folk-rock et dérivés », c’était l’idée. On a passé des moments chouettes, une mini-tournée ligérienne avec l’ami Throw me off the bridge, au tremplin de Poupet… Entre tout ça, on s’est construits, notamment grâce à une résidence au Rex castrogontérien avec Thomas Ricou et Mayenne Culture. On a bossé puis composé, et on va continuer. Là, on a filé vers un truc « post-machin » sur certains morceaux, sans doute qu’on aime bien.
Parlons d’Objections : pourquoi ce nouvel ep ? Comment, avec qui et où l’avez-vous enregistré ?
Cinq morceaux, cinq moments. L’ep est venu naturellement, car on en avait besoin. Besoin de l’objet pour fixer les idées du moment, dans les meilleures conditions possibles. Quelles que soient les idées d’ailleurs, spécifiquement musicales ou non. C’est Thomas Ricou qui l’a enregistré et mixé, au Grand Nord à Mayenne, c’était cool. On a aussi pu profiter des conseils de Bruno Legrand et Seb (Sébastien Gourdier), qui nous suit sur nos dates désormais. Et une fois nos cinq titres dans le magnéto, on a bossé avec Florian Renault pour mettre en image l’ep, et Nina Lavalise, une graphiste qu’on apprécie. Bref, dans l’ep, y a cinq chansons folk-rock-quelque chose. On espère qu’elles plairont.
Envisagez-vous vos chansons différemment sur scène ou en studio ? Ou bien pour vous un enregistrement doit être fidèle au live ?
Les morceaux d’Objections, on les a justement voulu proches du live, en sachant qu’ils peuvent bouger, qu’ils sont flexibles. Mais l’enregistrement « studio » apporte ce qu’il apporte de bon : prendre le temps de se poser et de discuter, et de fixer une forme au morceau. Du coup, les deux s’influencent et influencent l’ensemble, on vient d’en faire le tour, live-studio-live, ou pirouette à l’envers. Tout ça avec peut-être une préférence avouée pour la scène, le sentiment d’être habité par les morceaux, et de le transmettre.
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