Pour chroniquer le nouvel EP six titres d’Homestell, plusieurs pistes s’offraient à moi. J’aurais pu évoquer en large et en travers la déjà longue histoire du groupe formé en 2000, revenir sur ses deux albums, ses concerts endiablés sur les scènes qu’il a partagé avec des grands noms du metal international (Gojira, Headcharger…) ou encore sa participation il y a quelques années au sacro-saint Hellfest. J’aurais tout autant pu évoquer la transformation récente du groupe avec le départ de leur chanteur, admirablement bien remplacé par un des guitaristes. J’aurais pu détailler, pourquoi pas, la perfection technique affichée par le quartet, m’arrêter un moment sur leurs compositions tranchantes et l’énergie dévastatrice de leur musique, parfaitement soutenue par le chant, que dis-je, le rugissement continu de leur désormais guitariste-chanteur. J’avais aussi la possibilité d’insister sur le caractère unique du groupe dans le département, expliquer qu’Homestell reste l’un des rares, voire le seul, groupe de metal « à l’ancienne » en Mayenne quand la vague « hardcore/post-truc » déferle sur la scène locale. Je n’aurais pas hésité alors à sacraliser les quatre membres du groupe en les gratifiant du titre mérité de « grands frères » du metal mayennais.
Mais finalement, je me contenterais d’une phrase pour évoquer cette nouvelle production, enregistrée chez Coreprod à Laval par le désormais « célèbre » Amaury Sauvé : dans son dernier EP, Homestell bombarde ses auditeurs à coup de triples uppercuts et finit toujours sur une victoire par KO au sixième round ! À bon entendeur…
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