Sorti chez Rafale Records, Deviance, le premier EP de L’Ätlas, producteur lavallois de 20 ans, n’est pas à mettre entre toutes les mains. L’écouter, c’est comme s’endormir dans un jardin japonais et se réveiller à lécher des barres de métro. Entre les deux, y’a un gap, sans doute des substances psychotropes et cinq tracks de l’enfer. Comme souvent avec ce jeune label made in 53, on sent qu’on n’est pas là pour s’embarrasser avec l’hygiène : plus c’est dirty, plus la mission est réussie. Avec «Beginning of times », ça commence pourtant tranquille. Comme l’impression que ce projet va être progressif. Faux ! On passe direct d’un apéro bien entamé au black-out total avec les deux titres suivants. On est sur de la grosse techno qui cherche le détail sans en faire. Ce genre de musique qui nous ramène à tous ces moments où après dix heures de son, on pourrait chialer pour un poster qui tombe du mur, tellement on est à fleur de peau. Puis arrivent « About the futur » et « Dirty souls are beautiful too », à ce stade plus rien ne compte, à part trouver de l’eau… Avec L’Ätlas, l’avenir on remet ça à demain, la priorité : trouver un survêt fluo et une after à Rotterdam.
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