Avec un nom de groupe et un titre d’album comme ceux-là, nous ne pouvions que nous attendre à voir du pays. Des terres nord-américaines aux contrées celtes. Celles où l’on vit au rythme de la nature, des voyages et des pubs. Avant d’aller plus loin Sur la route, précisons que Les passagers du Gawenn ne sont autres que les musiciens des Chaussettes de Dangan. Changement de nom donc, mais pas de recette : le sextet distille toujours un folk celtique inspiré par Merzhin ou Mes souliers sont rouges.
Les douze morceaux, dont trois instrumentaux, qui composent cette galette naviguent entre ballades irlandaises, envolées pop-folk et thèmes traditionnels (« Morrison’s jig », « The maid behind the bar »). À une solide base guitare acoustique-basse-batterie s’ajoutent flûte, violon et accordéon diatonique, pour une musique pleine d’énergie mettant en valeur les chants d’Adèle et Clément. La qualité des voix et des harmonies vocales apporte un réel plus aux compositions du groupe.
Chantées principalement en français (deux titres sont en anglais), les paroles de Sur la route évoquent des temps révolus : chevalier, bal du village… Sans aller jusqu’au langage sms et autres tweets, les textes de ces jeunes gens plein d’avenir gagneraient peut-être en puissance d’évocation s’ils étaient davantage ancrés dans notre époque.
On ne peut cependant que saluer l’évolution de ce combo lavallois depuis sa première démo en 2010. Les compositions sont plus riches et variées, les voix plus assurées et travaillées… L’identité visuelle même du groupe a été revue, et de belle manière. Les Chaussettes de Dangan sont sèches, archi-sèches. Vive Les passagers du Gawenn !
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