Nouveaux musiciens, nouvel EP… Les Passagers du Gawenn évoluent et passent un cap, mais tiennent bon la barre. Celle d’un groupe qui invite au voyage, à travers un répertoire de folk songs, de musique traditionnelle irlandaise et de chansons québécoises, à l’instar de Mes Souliers sont rouges ou Beoga. Un savant métissage d’instruments complémentaires, où une rythmique guitare-basse-batterie d’influence folk-rock apporte un groove certain, soutenant violon, accordéon, flûte et voix aux inspirations très riches.
Car ces cinq titres proposent une diversité d’arrangements séduisante et bienvenue dans le paysage des musiques trad/folk. Que ce soient les harmonies vocales, les recherches de polyrythmies poussées, les nuances, les voix susurrées, on sent une nette volonté d’apporter une plus-value à un genre à la fois libre d’interprétation mais souvent répétitif sur l’ensemble d’un album. Un bon bol d’air frais.
Au final, c’est la complicité et la maturité acquises par le groupe au gré de ses sept années d’existence qui fait carburer à plein régime cette fusion des genres, entre inspiration traditionnelle et création actuelle. Bien que les musiciens développent individuellement un jeu assez sobre, le sexet dégage sur disque l’énergie d’un live. Une vitalité qui nous téléporte directement au coeur d’une session irlandaise, dans la chaleur d’un pub de Dublin.
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