Trois ans qu’ils sévissent dans nos contrées, on les connaît les bougres, même si le line-up a changé ! Je ne vous servirai pas pour autant l’attendue tarte à la crème de la musique organique, jazzy et métissée, pleine d’énergie. Soyons plus précis et plus aguicheur. Marabout Orkestra, c’est du rock-fanfare jazzy. Le skeud démarre avec un sax ténor émergeant de la brume, en mode Akosh S., le sax qui a oeuvré aux côtés de Noir Désir à la grande époque. Réveil en douceur donc, par un ténor puissant qui ne tarde pas à envoyer de folles envolées lyriques, débridées. Le ton est donné, vous êtes sur les rails, le feu s’allume illico d’un « Femi Kuti style » de derrière les fourrés nigériens. Et paf, pas le temps de se reposer les guiboles, il nous faut zouker sur une ballade en biguine, qui comme chaque morceau, se voit gratifiée de son solo inspiré, parfaitement exécuté. Les BPM sont au max sur « L’Affreux Beat », qui va définitivement vous faire remuer le derrière. Vient ensuite le temps du break avec « Seven Lives ». Là, c’est carrément le kif d’un rock progressif à la Tool (osons la référence !) dopé au son éthiopique. L’envoûtant « Addis Blues » posera lui aussi sa singulière ambiance, assise sur une ligne de basse exécutée de lèvres de maître. Imaginez que ce sousaphoniste réalise admirablement le job d’un super bassiste tout en affirmant sa sonorité propre, respect !
Et comme les gars ne sont pas bégueules, ils ponctuent l’écoute par un bal créole tuné à l’afro-beat coupé-décalé qui va ronfler dans les chaumières : meilleurs voeux au coin du feu !
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