Ce printemps, une vidéo, titrée « Alençon est décédée » et réalisée par deux zozos mi rappeurs-mi comiques, faisait le buzz sur le web. Alors Alençon, ville morte ? Damien Ybert, chargé du pôle ressources-répétitions à La Luciole, juge quelque peu caricaturale cette vision, que l’existence même de la salle de concerts, créée en 1994, vient contredire. Quelle autre ville de la taille d’Alençon (26 000 habitants et 67 000 sur l’agglo) peut se targuer d’accueillir un équipement d’une capacité de 700 places, proposant plus de 50 concerts chaque saison ? La Luciole abrite aussi un studio de répétition fréquenté toute l’année par une vingtaine de groupes. Pas si mal à l’échelle de la ville, même si Damien regrette le départ, après le bac, de nombreux musiciens qui s’envolent vers Le Mans, Caen ou Paris, à l’instar du quintet pop We are match, qui sort cet automne un très attendu premier album.
La capitale ornaise compte aussi plusieurs assos et cafés programmant régulièrement des concerts. On citera le Bar à Papa, Le Carnet de route, le Babouchka ou Le St Léo dans le quartier Saint-Léonard, où est né le festival Electro Léo. De la « petite teuf des débuts » dixit son co-fondateur Nicolas Viot, aux 4 000 personnes attendues pour sa 5e édition les 18 et 19 décembre, ce festival dédié aux musiques électroniques a pris de l’ampleur. Transformant de fond en comble le parc expos d’Alençon, l’événement défend une programmation pointue. Épaulé par de nombreuses assos – « il y a sur Alençon plein de petits jeunes ultra-motivés comme les gens du fanzine Francine ou du festival Cithém » témoigne Nicolas -, Electro Léo 2015 fera la part belle à la scène régionale et alignera quelques têtes d’affiche internationales (Sasha Carassi, Citizen Kain…). Orne to be alive !
Le groupe We are match, parisien mais fier de ses origines alençonnaises. - © Pierre Cattoni
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