Sine Qua Non signe son retour après une pause plutôt créative, tout du moins si l’on se fie à ce sept titres délivré par le groupe en début d’année. La formation s’est resserrée et se compose dorénavant d’un trio guitare-basse-batterie augmenté de Foodj au micro, samples et claviers. Moins « funkysant » que sur sa précédente production, le « hip hop orchestré » de SQN prend ici un accent plus rock. Dès le premier morceau, « Le blues de mon hip hop », où Foodj jette un oeil dans le rétro et ses quelque vingtaines d’années passées à tchatcher, la guitare annonce à coup de riffs acérés la couleur de ce nouvel enregistrement (100% « home made »). Super feeling, son chaleureux, phrasé inventif… François Bossuet à la gratte fait étalage de toute sa panoplie guitaristique. « Tchek tchek » en est la preuve avec son ouverture musclée digne d’AC/DC ou Aerosmith, qui enchaîne avec une guitare slide puis un solo bien senti.
Retour aux origines pour clôturer cet EP, Sine Qua Non nous balance un « Septique Song » aux sonorités plus funky, avec ses « cocottes » de guitare directement inspirées du « Theme from Shaft » d’Isaac Hayes. Hyperproductif (il vient de sortir un 2e volume de son projet reggae dancehall, Royal Flush riddim), Foodj passe des platines aux claviers pour colorer d’une touche vintage l’ensemble des morceaux. Du nouveau line-up découle une production plus directe et tranchante, que renforcent les textes percutants et le flow stylé du MC. Bref, il y a de grandes chances que cet EP vous régale. Gaffe à l’overdose !
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