Le nouvel (et premier) album de Stabar ravira par ses influences diverses, passant du jazz au swing et de la salsa au reggae. Tout en offrant des textes sarcastiques, engagés, burlesques, profonds et même sentimentaux, scandant leurs idées avec finesse et assurance, et abordant des sujets sensibles : il sera question ici d’homophobie, de chômage, de sans domicile fixe, mais aussi de questions sans réponse… On y entendra des mélodies enchanteresses soufflées par la voix chaude et rocailleuse de Mathieu Le Bastard, soutenu par Tim Dahan au piano et à l’accordéon, Aurélien Charlot à la basse/contrebasse et Brendan Costaire à la batterie. Le quartet tisse une instrumentation aux sonorités aussi accrocheuses que remarquablement enregistrées et mixées par l’incontournable Amaury Sauvé. Ainsi des chansons telles que « Sans toit » sauront être cocasses, pugnaces et enjouées à souhait. Alors que d’autres comme « Mamie » ou encore « J’ai attrapé le chômage » se feront plus amères, calmes ou délicates. Autant de respirations bienvenues dans un album mené à un rythme effréné.
Mis à flot il y a quatre ans entre Nantes et le 5.3, le groupe vogue de bars en festivals à la conquête de notre ouïe, voyageant à travers l’Europe mais restant fidèle à nos campagnes. Son nouveau disque plaira autant aux adulateurs de notre langue qu’aux fins gourmets des tragédies. Alors préparez vos platines, Stabar vous attend au tournant.
à lire aussi
Partager sur les réseaux sociaux