Yriroad continue son voyage, avec ce deuxième opus. Exit les « Lunes » du premier ep, les deux nouvelles pistes du duo mixte – sont-ce des pistes pour atterrir ou s’envoler ? -, vous emmènent là où il faut aller. Dans un monde nouveau, qui n’existe que dans cette musique peut-être pas nouvelle (qui invente quelque chose de totalement neuf aujourd’hui ?), mais qui n’appartient qu’à ces deux-là. Yriroad, avec cette histoire de boucles et des riffs concis qui se superposent, semble avoir trouvé la bonne équation, le bon dosage qui donne à leur post-folk-new-cold-wave quelque chose de rare. Ce côté étrange, en dehors de tout. Une identité propre qu’affirme encore davantage ce nouvel ep : avec New World, le duo franchit un cap, au niveau de l’architecture des morceaux, des choix sonores, comme de la production, profonde et délicate, signée Thomas Ricou.
Dans « 2014 », extraordinaire deuxième morceau, la guitare électrique obsède. La basse, lourde, entête à souhait. Posée sur des battements électroniques, la voix féminine joue à se répondre. Bonne camarade, une voix masculine parlée fait son entrée, en écho. Pris aux pièges des sirènes d’Yriroad, on ne sait plus où l’on est, ni d’où vient cette musique, et on s’en fout. À conduire sur cette route, 12 minutes durant, on pense déjà à la prochaine bifurcation. Impatient.
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